Laissez-moi vous parler d'un Yan, un Yan petit... Hum ? Y pleut plus ? Ha un Yan Peuplu.
Ce n'était pas un bien grand Yan, pas bien futé non plus. Vraiment pas.
Il n'était pas petit et fort comme le Frère Yan des Holy Blitzers, ni grand et fort comme Mr Gabin des Bagarreux. Il n'avait pas le coffre du Holy Yan Driver. Il n'avait pas la malice de se peindre en vert pour laver le parquet à l'Olympique de Mork. Il n'avait bien sûr pas les relations politiques de Yan'htar chez notre sage président.
Et ce n'était surement le Glorieux Yann qui mis de fausses oreilles pour s'engager chez les elfes des NEP !
Mais quand on a pas un grand talent, on peut toujours vendre son corps ou son sang, et il était plutôt laid. Alors parce qu'il faut bien manger, il s'est engagé dans l'équipe de la Ligue de Tempérance. Leur nouveau slogan, "Promis, cette fois-ci on a arrêté. Je vous jure" lui inspirait une franche confiance. Quand on lui a fait passer l'interview sous la pluie, Yan n'a rien vu venir (après tout, c'est la Bretagne). Quand on a insisté pour que les joueurs se lavent, Yan n'a rien vu venir (il a trouvé les habitudes de ce peuple bien étrange). Quand on lui a dit que les vestiaires étaient une cuisine reconvertie, Yan n'a toujours rien vu venir (que ces gens sont économes, ce doit être pour se payer du savon). Mais quand on lui a demandé de courir avec une pomme entre les... bon il a été exempté, il n'avait jamais eu une grande bouche.
Et c'est ainsi qu'à l'aube du Grand Soir (heu, du grand soir m'a corrigé le voisin tatillon McGoergy qui fait une descente musclée et tentaculeuse à la mi-temps), Yan a fait ses premiers pas sur le terrain. Était-ce l’enthousiasme ? Était-ce la trouille ? Était-ce l'avantage d'être le seul à courir sans fruit ? Serait-il l'Elu ? Avait-il été engagé par une équipe de gros faisans, au premier rang le coureur qui a été blessé plus souvent que le Coyote ? Toujours est-il qu'il ne se contenta pas de survivre à la stratégie... sanglante des Canards Vengeurs, il a même illuminé la scène !
Face à la terrifiante stratégie de l'OM (quatre qui le tiennent, ziva que je le...), il a tenté une retraite éclair devant la caméra. Mais sans pomme, il a prononcé son texte trop vite et à été renvoyé devant le rouleau compresseur.
Et c'est en cherchant un coin calme et à l'écart pour... ce que vous imaginez bien qu'on doit faire tout seul sur un terrain de bloodbowl (essayer de retrouver ses dents), qu'il trébuché tellement fort sur un skaven qu'il en est mort.
Non, le skaven. Au désespoir de ses camarades qui voient le bonus de fin d'année aller à un autre, le mardi matin, le Yan était toujours vivant !
C'était trop pour un seul Yan. Tout gonflé de son importance, il se prit de l'audace d'aller voir Le Yan. Le Grand Yan, le Yan Originel. J'eus aimé vous parler d'une ascension glorieuse, de puits obscurs et de combats acharnés, mais Le Yan est un mentor moderne. Il lui en coûta seulement un ticket de bus et une heure d'attente à endurer Radio Classique.
Passant la porte savamment grippée, Yan fut introduit auprès de son idole. Il lui exposa son histoire (cf supra), sa philosophie (hein ?), ses objectifs (j'aime le pognon) et son plan de carrière (beu-leuh-beubeubeu), et demanda à connaitre le secret de la Yannitude. Entendant ça, Le Yan se redressa et dit :
"C'est quoi ce bordel ? On laisse vraiment entrer n'importe qui ici maintenant ? Donnez-lui un pins' et que je ne le revoie plus !"
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Et c'est ainsi que Le Yan remis d'un geste le destin de cet admirateur entre les mains de ces deux assistantes (stagiaires en entreprise, mais chez papa parce qu'elles n'ont pas le permis). Pas une ne savait vraiment ce qu'elle faisait, et elles ont fini par piocher au hasard dans le sac d'antiquités et de jeter dehors l'impétrant avec une paire de pompes défraichies toute fraiche.
Revenant lentement vers le dortoir-arrière-cuisine de son équipe, ce Yan se demandait bien ce qu'il pourrait faire avec une paire de... Tribaleras ?
Et c'est ainsi que ce Yan a gagné
Tacle ! Et
pas cher en plus !
C'était l'histoire d'un petit Yan, un Yan Peuplu
(Note de la rédaction : si vous n'en pouvez plus, tuez-le bien, sinon il risque de revenir très bientôt pour de nouveaux "exploits"
)